Cette phrase, laissée comme un faire-part d’adieux, a de quoi nous surprendre, et pourtant elle éclaire les motivations profondes qui accompagnent ce geste de mort. Elle montre le paradoxe que nourrit le candidat au suicide. Cette tentative de se tuer est en fait une tentative de vivre autrement. La personne en question ne veut pas réellement mettre un terme à sa vie… seulement à sa souffrance.
Un récent rapport de l’UNICEF démontre que près de 20 % des plus de 1 milliard de jeunes de notre planète sont confrontés à ce type de problème comportemental. Chaque année, environ 71 000 adolescents se suicident dans le monde… Et le nombre de tentatives est 40 fois plus élevé !
Les jeunes Coréens du sud figurent parmi les moins heureux des jeunes des pays de l’OCDE.
Le Japon et la France s’illustrent en matière de stress de la jeunesse. Ces sociétés évoluent dans une méritocratie qui rend le succès académique quasi obsessionnel… Et lorsque la crise du marché du travail se prolonge, l’impasse des débouchés apparaît plus effrayante que jamais.
À l’opposé, il y a ceux dont le vécu quotidien de dévalorisation, confirmé par l’échec scolaire ou professionnel, accroît le sentiment de perte d’estime de soi. Or les jeunes ne peuvent pas être réduits uniquement à ces éléments, ils ne sont ni “des bêtes à concours” ni “des bons à rien.” Ajoutez à ces cas, la masse de ceux dont l’accumulation des déboires et des chagrins les poussent à la recherche d’un environnement procurant un sentiment de sécurité et de soutien-recherche souvent non aboutie- et vous aurez une lecture assez réaliste de cette société de jeunes qui nous environne.
Ce qui les distingue, c’est leur difficulté à se projeter dans l’avenir, les jeunes ne pensent pas à demain. Préoccupés par le présent, ils veulent le vivre à fond -à donf, comme ils disent- ils se passionnent pour l’instant, fonctionnent et parlent sous l’emprise de leurs émotions, écoutez-les : ils ont toujours à la bouche des “ trop ”, des “ grave ”, des “ pire ”, des “ cher ”… toujours dans des pics émotionnels !!! C’est une des raisons de leur fatigue permanente… Hélas arrive un moment où certains d’entre eux sont fatigués… d’être tout le temps fatigués !
FATIGUÉS D’ÊTRE TOUT LE TEMPS FATIGUÉS
Avec cette fatigue, ils entrent inévitablement dans le cycle où le sommeil n’est plus forcément de tout repos ! Et où l’ennui se conjugue avec les sorties, les fêtes… Cet ennui finit par remplir leurs journées, leurs nuits deviennent agitées, ils dorment mal et quand ils dorment leur sommeil est peuplé de cauchemars. Cette agitation est le signe que quelque chose en eux cherche à résoudre un conflit. Ils sont en pleine guerre civile intérieure sans pouvoir y échapper.
J’ai connu un jeune qui avait tenté de se donner la mort, et je me souviens avoir réalisé, en le voyant perdu dans ses pensées et silencieux, que l’échec de son suicide ne l’avait pas guéri… Il continuait à vivre comme s’il était mort. La Bible parle de l’étrange condition de ces gens “qui quoique vivants sont morts.” (1 Timothée 5/6)
Il avait échappé à la mort certes, mais n’avait pas pour autant conquis la vie… En fait, après avoir échoué dans la vie, il échouait dans la mort… C’était la signification de son regard perdu. Et pourtant il existait Quelqu’un qui se préoccupait de lui comme de chacun de nous. Dans Esaïe 45/4 nous lisons : “Je t’ai appelé par ton nom, je t’ai parlé avec bienveillance avant que tu me connaisses.”
Il est important de réaliser que c’est Dieu qui parle. Parce qu’Il nous connaît personnellement, intimement, Il peut intervenir dans notre vie. C’est Sa parole qui mettra un terme à la fatigue de notre jeunesse et lui redonnera l’envie de vivre selon qu’il est écrit “l’heure vient et elle est déjà venue où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront.” (Jean 5/25)
Le contraire du suicide : Jésus propose de passer de la mort à la vie.