“Nous étions un tas d’existants, gênés, embarrassés de nous-mêmes, nous n’avions pas la moindre raison d’être là. Chacun se sentait de trop par rapport aux autres et moi aussi j’étais de trop. Je rêvais vaguement de me supprimer, mais ma mort même eût été de trop. J’étais de trop pour l’éternité (…)”
Ces quelques phrases tirées de La Nausée de J.-P. Sartre abordent la question du malaise de notre génération. Mais est-ce suffisant d’en aborder la question ? Ce qu’il faut c’est tenter d’expliquer ce malaise, et par là d’en finir avec lui… et non avec la vie ! En effet, pourquoi notre jeunesse veut-elle se suicider ? Quelle est cette souffrance ? Quelle est sa nature pour qu’elle soit plus forte que l’instinct de la vie ? Qu’est-ce qui motive le passage à l’acte ?
Fin 1998 le Ministère de la Santé a rendu public un rapport intitulé “Baromètre Santé 97/98 Jeunes”. Cette enquête menée par une équipe pluridisciplinaire, réalisée sur 4115 adolescents de 12 à 19 ans portait sur “leurs attitudes et leurs comportements touchant à la nourriture, au sommeil, au travail scolaire, au tabac, à l’alcool, aux drogues, à la violence, aux relations sexuelles, à la déprime et aux comportements suicidaires (…)” Le rapport a conclu à une forte relation entre les ruptures familiales et l’attitude de ces jeunes… Le problème relevé, celui de l’autorité parentale, a été considéré comme l’enjeu du siècle.
Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui se rangent au constat “qu’une société sans pères est une société sans repères” et que “la débâcle des pères a redoublé l’incertitude des fils”. (Daniel Rode). C’est l’absence de discipline parentale, principalement paternelle, qui entraîne chez l’adolescent une difficulté à préparer l’avenir. Tous les professionnels qui travaillent au contact des jeunes reconnaissent que la dérive et l’éclatement familial sont la source du malaise des jeunes… et des maux qu’ils engendrent : illettrisme, “mal des banlieues”, violence, perversion sexuelle et désespoir de vie…
Le 4 mars 2011 la ministre déléguée à la famille et à l’enfance a rappelé “le bien fondé de la notion d’autorité parentale” et “la nécessité d’affermir le rôle des pères et la fonction paternelle.” Il y a bien longtemps que Dieu recommandait aux pères de “dire aux fils”, de transmettre Sa Parole à leurs enfants… Ce rôle de passeur a été négligé, la fonction de transmission a été oubliée… Cette expérience est vécue comme un exil de La Parole comme si Dieu ne parlait plus… Non pas qu’Il ne parle plus… mais ceux à qui le message a été confié ne le transmettent plus…
VOUS VOULEZ UN VRAI CHANGEMENT ?
Le monde n’a jamais autant souhaité que quelque chose change. Nous nous sentons si mal dans ce siècle, beaucoup se sentent mal dans leur famille, d’autres sont mal dans leur peau… Oui il faut que quelque chose change ! Mais quoi ? Et comment changer ? Les religions ? Elles nous maintiennent dans le passé, sans nous offrir de véritables perspectives. La faiblesse du christianisme contemporain c’est qu’il n’éveille plus en nous la conscience et l’espérance d’un réel changement, il ne nous propose qu’une amélioration. Mais pour réussir sa vie, il faut plus qu’une amélioration, il faut une révolution totale !
Les protagonistes de la révolution cubaine disaient : “Si la révolution n’a pas pour but de changer l’homme, elle ne sert à rien !” La révolution est passée, le Ché est mort et Castro a-t-il réussi à changer l’homme ?… Le mathématicien Albert Einstein disait que la désintégration de l’atome était plus facile à réaliser que le changement du coeur humain.
Alors à quoi servent la ou les religions si elles n’ont pas la puissance d’assurer un tel changement ? À rien, strictement à rien ! Savez-vous pourquoi ? Parce que “le coeur de l’homme est méchant, tortueux par dessus tout, son péché est écrit avec un burin de fer, gravé sur les tables de son cœur avec une pointe de diamant.” (Jérémie 17/9) Et pourtant La Bible déclare “faites-vous un coeur nouveau” (Ézéchiel 18/31) tout en condamnant par avance les efforts de l’homme pour se changer lui-même. Seul un miracle peut réaliser un tel changement. Jésus nous en a parlé comme d’une nouvelle naissance… à l’instar de la chenille qui devient papillon et que sa métamorphose modifie complètement, dans sa forme, mais aussi dans ses goûts. Hier encore elle était un insecte rampant et répugnant. Aujourd’hui elle évolue avec grâce dans les airs. Les feuilles de salade ne l’intéressent plus, elle se délecte du nectar des fleurs. Son univers a complètement changé.
Au travers du miracle de la nouvelle naissance, Jésus nous propose un changement aussi radical, un changement d’univers. Nos dispositions, nos goûts, nos intérêts, nos amitiés, nos affections, tout sera transformé. C’est dans cette transformation que nous réaliserons notre accomplissement personnel, notre bonheur ici bas et que nous saurons que nous ne sommes pas de trop pour l’Éternité.